«
pour les cycles, des cycles
»
philosophie -
mythes - légendes
vers une vision globale du temps |
La Vie, sa manifestation et son évolution, s'écoulent dans un flot
circulaire et répétitif. Cet aspect cyclique de la Nature (semblable à celui du jour et de la nuit, de l'éveil et du
rêve, de la vie et de la mort) s'est peu à peu glissé dans notre vision étriquée
et linéaire du Temps.
La notion de cycle va alors inspirer de nombreux mythes, mythes qui furent de
leurs côtés inspirés par l'astronomie et le mouvement des astres.
La
distinction entre le passé et l'avenir va alors s'effacer
pour laisser place à une vision plus globale du Temps, une vision de l'Éternel
Retour pressenti par ces peuples anciens et contemporains.
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traditions - rites - coutumes |
Depuis toujours, l'Homme
vit au rythme des rites qui ponctuent les moments de la journée, rituel du matin
au lever du soleil, rituel du repas, rituel qui accompagne le travail, rituel
des cérémonies etc. Ce type de rituel est une célébration qui renvoie l’homme à
l’Origine, telle qu’elle a été posée dans les mythes les plus anciens. Le rite
effectue alors la répétition d’un acte sacré qui aurait été fait par les dieux
à l’Origine. La répétition rituelle, vient alors renforcer le retour circulaire
du temps. La tradition est fondée sur cette répétition des
archétypes sacrés. Elle ignore le Temps dans ce qu’il comporte de changements... |
l'Égypte ancienne |
L'idée
d'une nature "cyclique" de l'Univers, du Temps, et de la Vie n'est pas
nouvelle.
On la
retrouve dans des mythes anciens, issus de l'Égypte ancienne.
disque
solaire
Dans l'Égypte ancienne, le Soleil représentait l'élément central autour
duquel tout s'organisait. Les Égyptiens se sont ainsi attachés à décrire
la navigation diurne mais aussi nocturne du disque solaire. Chaque nuit,
ce dernier devait en effet affronter des épreuves et vaincre des forces
hostiles, avant de réapparaître sur sa barque le lendemain.
Le mythe
de l'éternel retour était né.
Les crues du Nil
Le Nil a
toujours été le siège d’un cycle d’inondations et de sécheresse. Les crues
du Nil avaient lieu chaque année d'août à octobre avec une régularité qui
donnait au fleuve égyptien une véritable autorité divine.
la vie / la mort
Tout dans l'Univers subit la loi de l'éternel retour. Tout est dans
tout. Même au-delà de la mort on retrouve cette idée de cycle. La loi de
Thot débute d'ailleurs par ces mots : « Tout est cycle », alors que les
textes issus des sarcophages révèlent « Je recommence à vivre après
ma mort. Je ressuscite après la mort » (V, 438). |
la respiration
de l'infini |
Hindouisme :
Toute existence
se retrouve inscrite dans le temps, tel un battement de cils dans la respiration
de l’Infini. Un temps qui n'est lui-même qu'une simple "fluctuation" dans une
Réalité Absolue et Intemporelle. Le Temps est
alors perçu comme une grande spirale qui contiendrait elle-même d’autres petites
spirales. Dans ce schéma fractal, où le Temps n'a ni commencement ou fin, se
dessine une sorte de pulsation "rythmique et cyclique" de la Manifestation. Une
Manifestation qui serait perçue comme un jeu de l’Absolu avec lui-même...
kalpa :
Dans la religion hindou, la création et la dissolution du cosmos ne se
produisent pas une seule fois, mais se répètent inlassablement selon un rythme
régulier. La durée d'existence d'un univers durerait un kalpa, ce qui
équivaudrait à un
"jour de Brahmâ".
yuga
: Notre
Univers passerait quant à lui par 4 ères successives "yuga" et serait à
jamais condamné à la régénération et à la destruction. La qualité de Vie connaît alors
une détérioration progressive, d’une période cosmique à l’autre, jusqu’à
notre ère : l’âge noir - le kali yuga. Cette dernière ère se terminera par le grand
déluge universel, suivi d’un nouvel âge d’or, qui verra encore une fois la
naissance de l’homme nouveau, issu de Manu. |
la
réincarnation
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L'idée générale de temps cyclique est probablement apparue pour la
première fois dans la pensée hindoue.
le samsâra
(hindouisme - bouddhisme)
Le Samsâra
- "L'écoulement" -
désigne la transmigration des âmes, le cycle
des renaissances, dont le principal moteur est le karma. Les Hommes sont alors destinés à renaître
perpétuellement jusqu'à ce qu'ils atteignent l'éveil, l'illumination. Dans
cette conception de la Vie, la
mort n’est qu'un simple passage d’une existence à une autre...
la
transmigration des âmes
(Chez
les Grecs anciens)
La doctrine de la transmigration des âmes
était étroitement associée aux orphiques, et aux adeptes du philosophe
et mathématicien Pythagore. Selon ses enseignements, l'âme, à peine
sortie du corps, se retrouve comme en prison dans un autre corps. Elle
est condamnée à se réincarner sans cesse à cause d'une souillure
primitive. Le cycle des réincarnations est sans fin pour ceux qui ne
sont pas initiés.
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le temps des philosophes |
Platon
-
« Le temps est l’image mobile de l’éternité » (Le Timée). Pour Platon, le Temps
commence avec l’Univers créé. Le mouvement ordonné, circulaire, et régulier des
astres en sont sa première manifestation.
Les Stoïciens
-
Pour Zénon de Citium (fondateur de l'école stoïcienne), le Temps est illusoire.
Sa véritable nature serait cyclique. Les philosophes stoïciens feront de cette
notion une pièce essentielle de leur doctrine (synchronisation cycliques, les
phénomènes liés au Retour, les rapports entre l'âme et les cycles...) Chrysippe,
philosophe grec, perçoit le monde comme une respiration cosmique, animé d’un
mouvement cyclique, oscillant entre son expansion et sa résorption, sa création
et sa destruction « Enlever l’un, c’est enlever les deux ».
Nietzsche
-
« Si le devenir est un vaste cycle, tout est également précieux, éternel,
nécessaire. » Nietzsche offre une hypothèse cosmologique de L'Éternel Retour qui
se distingue de toutes les anciennes conceptions cycliques de l'Univers (comme
celles révélées par les textes brahmaniques). En effet, le philosophe allemand
réfutera l'idée de "dette" ou celle de "faute" - concevant le "devenir cyclique"
par delà le bien et le mal... Une conception qui selon lui devrait forger l'esprit du
"surhumain".
« Et si un jour ou une nuit, un démon
venait se glisser dans ta suprême solitude et te disait:
cette existence, telle que tu la mènes et l'as menée jusqu'ici, il te faudra la
recommencer et la recommencer sans cesse ; sans rien de nouveau, tout au
contraire ! »
(Le Gai Savoir)
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Les arcanes du tarot |
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Le Tarot
est considéré comme la forme la plus ancienne des cartes à jouer. Ses
origines sont malgré tout incertaines. Il fut néanmoins associé à la Torah
juive, et la rota (roue de la fortune).
La 10ème
carte du Tarot, La Roue de Fortune, revêt ici un symbolisme
important. Pour la première fois, l'humain est entièrement absent des
dessins, seules des créatures plus ou moins reconnaissables s'illustrent
dans la mise en scène.
Cette
illustration inhumaine, objet tournant s'élevant au-dessus d'un sol chair
devient alors la représentation du temps. Temps illustré par trois
mouvements : monter, régner, descendre, et divisible en trois parties :
passé, présent, futur. Le temps, comme l'illustre si bien cette lame est
un mouvement perpétuel, cyclique dans lequel les formes de vie (êtres sur
la Roue) sont entraînées.
De plus,
en numérologie, dix égale un (10 = 1 + 0 = 1). Cette carte représente donc
bien la fin d'un cycle et le retour au début d'un autre. |
... destructions / créations ... |
les Aztèques -
Les 4 soleils
Les anciens Aztèques racontaient que 4 mondes, ou 4 soleils, ont précédé le
nôtre et qu'ils furent détruits par des cataclysmes de grande ampleur. Les
créations et destructions sont les conséquences d'une lutte cosmique pour le
pouvoir entre deux adversaires divins : Tezcatlipoca (le Seigneur du Miroir
Fumant) et à Quetzalcoatl (le Serpent à Plumes). Ces mondes imparfaits furent
suivis par la création du cinquième Soleil qui est notre monde actuel. Notre
"Soleil" est bien sûr lui aussi voué à la destruction…
Les Indiens Hopis - les 4 mondes
Le premier monde a été détruit par un feu dévastateur qui vint du ciel et
de la Terre. Le deuxième monde a pris fin quand le globe terrestre a dévié de son axe et
que tout fut recouvert de glace. Le troisième monde a été anéanti par un déluge universel.
Le monde actuel est le quatrième. Son sort dépendra de la conduite, ou de la non-conduite de ses habitants en conformité avec les vues du Créateur. Un
ancien hopi pense que notre monde sera anéanti par les flammes.
les judéo-chrétiens
- La nouvelle création
Avant que ce monde disparaisse, Dieu créa un ciel nouveau et une terre
nouvelle. La nouvelle Jérusalem, symbole d'une nouvelle civilisation, descend du
ciel sur la terre. Ce n'est pas nous qui allons au ciel, c'est le ciel qui vient
sur la terre. " Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle - car le premier
ciel et la première terre ont disparu, et de mer, il n’y en a plus." (21, 1)
« C’en est fait, me dit-il encore, « je suis l’ Alpha et l’ Oméga, le Principe
et la Fin » |
(Page en construction...)
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