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cherche eau douce et potable

 

 

 

 

 

 

 

 

        La grande soif du monde 

 

 

100 000 kilomètres cubes, c'est ce dont la planète dispose en eau douce. Un produit rare et en danger. Chaque année dans le monde, 4 millions d'enfants meurent de diarrhée. Le chiffre est énorme, inimaginable, mais tristement véridique.

Parallèlement, les Nations unies estiment qu'un habitant de la Terre sur trois vit dans un pays souffrant d'une pénurie d'eau, un « stress hydrique », disent les spécialistes, et que cette proportion doublera dans 20 ans. Eau malsaine, eau de plus en plus rare, il y a de quoi sonner une nouvelle mobilisation planétaire. Voilà 10 ans, le Sommet de la Terre de Rio engagea la lutte contre l'effet de serre. Aujourd'hui, le Sommet mondial du développement durable de Johannesburg fait de l'eau douce son nouveau combat.

eau douce / eau salée : Il pourrait sembler paradoxal que la planète bleue puisse manquer d'eau, mais n'oublions pas que les kilomètres cubes (1,36 milliard) de H2O qui l'imbibent sont salés à... 97,5 %. Et, sur les 2,5 % d'eau douce restants, 1,75 % sont gelés dans les calottes glaciaires de l'Antarctique, du Groenland et dans les glaciers de haute montagne. Il faut encore soustraire l'eau diffuse prisonnière du sol et des nappes phréatiques trop profondes pour être exploitées.

 

 

 

 

situation actuelle : Les êtres vivants n'ont accès qu'aux 100 000 kilomètres cubes d'eau contenus dans les nappes aquifères, les lacs et les rivières. Comme il n'est pas question d'épuiser ce précieux capital, l'humanité doit limiter ses prélèvements à la capacité de renouvellement de ce stock, c'est-à-dire aux précipitations. Or, si chaque année 110 000 kilomètres cubes d'eau arrosent les continents, 70 000 s'évaporent aussitôt, laissant donc 40 000 kilomètres cubes rejoindre les cours d'eau ou s'infiltrer dans le sol. Seuls 6 250 kilomètres cubes d'eau douce sont réellement accessibles aux hommes qui n'en prélèvent, actuellement, que 1 600. La marge peut paraître importante. Grave erreur : les experts ont vite fait de rappeler quelques vérités désagréables.

Premièrement, la population terrestre ne cesse de s'accroître. Nous serons 3 milliards de plus d'ici à vingt ans. Deuxièmement, l'élévation du niveau de vie dans le tiers-monde se traduit, et c'est heureux, par une augmentation de la consommation d'eau. Troisièmement, impuissant à réduire sa pollution, l'homme contamine de plus en plus les ressources aquatiques. Quatrièmement, enfin, rien n'est plus inégalement réparti à la surface de la Terre que l'eau ! La pluie ne tombe pas toujours à l'endroit où son besoin se fait le plus sentir. Ainsi la Chine reçoit deux fois moins de précipitations que l'Amazonie, alors que sa population est trente fois supérieure.

 

 

 

 

Réchauffement climatique : Autre motif d'inquiétude : le réchauffement de la Terre, dont on détermine encore mal la part imputable aux activités humaines, commence déjà à chambouler le régime des pluies. Inondations catastrophiques dans certaines régions, intensification de la sécheresse ailleurs. Cette année, par exemple, la mousson a boudé une moitié du sous-continent indien, entraînant la pire sécheresse de son histoire ; tandis que le Bangladesh connaissait le déluge.

L'Europe n'est pas épargnée. L'an dernier, le sol calcaire de la Somme gorgé d'eau de pluie a alimenté, via les nappes phréatiques saturées, une crue interminable. Cet été, c'est aux bassins du Danube et surtout de l'Elbe de subir des crues sans précédent.

En revanche, depuis 1968, la pluviométrie n'a cessé de dégringoler sur tout le continent africain... Certes, les hommes se sont organisés pour lutter contre la sécheresse. Ainsi l'irrigation s'étend-elle, aujourd'hui, sur 250 millions d'hectares. Mais, peu à peu, l'arrosage artificiel montre ses limites. L'eau des fleuves n'est pas inépuisable. Trop de transfusions destinées aux cultures ont transformé certains flots puissants en ruisseaux anémiques avec toutes les conséquences écologiques néfastes qui en découlent : assèchement des zones humides, voire de lacs géants comme la mer d'Aral, ensablement des estuaires, salinisation des sols...

 

 

 

 

exploitation des réserves d'eau : A défaut des fleuves, les agriculteurs se sont mis, depuis quelques années, à puiser comme des vandales dans les nappes phréatiques. Tant et si bien que certaines baissent dangereusement, augurant mal du futur.

En Chine, le niveau de certains aquifères a chuté de plus de 50 mètres en quarante ans ! En Inde, ce n'est guère mieux. Les 20 millions de puits (1 million supplémentaire chaque année) font baisser les aquifères de 2 à 3 mètres par an. D'après l'International Water Management Institute, 25 % des cultures mondiales de céréales sont menacées à court terme par un épuisement des eaux souterraines. Christopher Ward, de la Banque mondiale, est très pessimiste : « Si l'exploitation des nappes se poursuit au même rythme, de grands pans de l'économie rurale pourraient disparaître en une génération. »

 

L'agriculture n'est pas la seule à blâmer. Les mégalopoles sont également gagnées par une soif inextinguible. Alors tels les Shadoks, les techniciens pompent sans répit, de plus en plus loin, de plus en plus profond. Toujours la Chine : 30 de ses 32 villes multimillionnaires (en habitants) connaissent régulièrement des coupures d'eau. La situation est encore plus préoccupante dans le Maghreb, où Alger, par exemple, doit faire venir, chaque jour, 50 000 mètres cubes d'eau par la route. Sans pour autant éviter de nombreuses coupures d'eau quotidiennes. (Source : lepoint.fr)

 

 

 

 

 

 

 

        10 gestes simples pour préserver l'eau

 

 

Chacun de nous peut contribuer à la qualité des eaux grâce à dix gestes simples de la vie quotidienne. Protéger l'eau, c'est d'abord l'économiser. L'eau est une ressource rare à l'échelle de la planète : un milliard et demi d'individus n'ont toujours pas accès à l'eau potable. En France, elle est de plus en plus chère du fait des traitements rendus nécessaires par la pollution...

Pour préserver l'eau, quelques gestes simples : Préférer la douche (160 litres) au bain (250 litres). Ne pas laisser couler l'eau en se brossant les dents (45 litres économisés par jour) ou en se rasant (20 litres). Limiter le débit de la chasse d'eau, avec une chasse à double capacité ou tout simplement en plaçant une brique au fond du réservoir. Utiliser des robinets limiteurs de débit. Remplir le lave-vaisselle et le lave-linge au maximum de leur capacité permet aussi d'économiser l'eau. Gare aux fuites : un robinet qui goutte fait perdre 15 litres d'eau par heure. Pour dégeler les aliments, préférer le micro-ondes ou le réfrigérateur, au lieu d'utiliser l'eau chaude du robinet. Pour préserver la qualité de l'eau, éviter de jeter des produits tels que peintures, solvants, produits d'entretien ménager, très nocifs pour l'environnement. Utiliser la juste dose pour les produits de lavage, tant pour le lave-vaisselle que pour le lave-linge.

Notons que l'amélioration de la qualité de l'eau de la Seine à Paris a permis la réapparition de 23 espèces de poissons contre seulement trois en 1970. (AFP)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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